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Risque Faible pour les entreprises

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Dernière mise à jour : Décembre 2022

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PIB 1991 milliards USD (Classement mondial : 9, Banque mondiale 2021)
Population 38 millions (Classement mondial : 38, Banque mondiale 2021)
Forme de l'Etat Monarchie parlementaire constitutionnelle
Chef du gouvernement Justin Trudeau (Premier Ministre)
Prochaines élections 2023 (législatives)
  • Politiquement stable
  • PIB par habitant élevé
  • Un système bancaire robuste
  • Haute transparence des données
  • Grandes réserves de pétrole et de gaz
  • PIB diversifié
  • Dépendance aux exportations
  • Forte exposition à l'économie américaine
  • Sensible aux prix des matières premières
  • Dette personnelle élevée
  • Les recettes publiques dépendent du pétrole

Comme la plupart des pays développés, l'économie canadienne s'est rapidement remise des fermetures liées à la Covid-19 grâce à de généreuses mesures de relance monétaire et budgétaire. L'économie a réalisé une très bonne performance en 2021, qui s'est poursuivie en 2022, rendue possible grâce à la consommation et au secteur manufacturier. Bien que les programmes de relance de 2020 et 2021 aient clairement propulsé l'économie, les coûts associés à ces programmes pèseront sur l'économie canadienne en 2023.

En effet, les indicateurs principaux à fin 2022 étaient pessimistes. L'enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada (BoC) s'affaiblit depuis quatre trimestres et se rapproche du négatif. Les répondants à l'enquête ont déclaré que les perspectives de ventes futures étaient clairement négatives. Ce qui indique que les ventes de l'année prochaine seraient inférieures à celles de l'année en cours et correspond presque à la définition d'une récession. L'enquête Baromètre des entreprises de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a baissé toute l'année et se situait juste au-dessus du territoire négatif. L'indice Ivey Purchasing Manager's (PMI) était également en baisse depuis des mois et se dirigeait vers une zone de contraction.

Il ne fait aucun doute que ces perspectives négatives ont été causées par les actions de la Banque du Canada. Lorsque les confinements liés à la Covid-19 ont eu lieu, la BdC a réagi en imposant des conditions d'urgence, en fixant le taux directeur au jour le jour à essentiellement 0 % et en faisant exploser le bilan par l'impression de monnaie virtuelle, rendant d'énormes quantités de liquidités et de crédit disponibles. Alors que c'était la bonne chose à faire à l'époque, ces politiques ont été maintenues en place beaucoup plus longtemps que nécessaire (sans doute un an de trop). Et c'était la formule parfaite pour l'inflation, trop d'argent facile pendant trop longtemps. En conséquence, l'inflation a explosé dans l'économie.

Pensant que les retards dans la chaîne d'approvisionnement et les pénuries de main-d'œuvre étaient la principale source d'inflation, la Banque du Canada a été prise au dépourvu et a commencé la lutte contre l'inflation bien trop tard. Et comme il faut entre trois à cinq trimestres pour que les changements de politique monétaire fassent pleinement effet, la Banque a dû être très agressive dans ses hausses de taux. Vers la fin de 2022, la Banque avait relevé le taux du financement au jour le jour de 3,5 % à 3,75 %, le rythme le plus rapide depuis au moins 30 ans. En outre, elle avait également réduit les liquidités de son bilan d'environ un quart.

Alors que le resserrement à ce jour affectera clairement l'économie en 2023, un resserrement encore plus important est en préparation. Les actions de la BdC réduiront l'inflation, mais conduiront probablement l'économie vers au moins deux trimestres de croissance négative du PIB en 2023. En fait, les hausses de taux de la BdC ont déjà envoyé la courbe des rendements (différence entre les taux d'intérêt gouvernementaux de référence de 10 ans et de 2 ans) dans l'inversion la plus profonde depuis 1990, un signal très fort d'une récession imminente.

En plus des actions de la Banque du Canada, l'inflation à la consommation elle-même pèsera lourdement sur l'économie canadienne. L'inflation a dépassé la croissance des salaires tout au long de 2021 et 2022 et bien que cette situation pourrait s'améliorer en 2023, le mal a déjà été fait. Même si l'inflation tombe à 0 % en glissement mensuel, les consommateurs continueront de payer 11 % de plus sur leurs achats qu'ils ne le faisaient au début de 2021. Il n'est donc pas surprenant que la confiance des consommateurs soit en baisse. Et lorsque cela est combiné à une baisse du pouvoir d'achat, il est très probable que la consommation ralentira en 2023, définissant presque une récession.

Le marché de l'habitation, comme toujours, représente un risque pour l'économie canadienne. Les prix des logements avaient augmenté à des taux extraordinairement rapides, atteignant 19,4 % en glissement annuel en avril 2022, mais ont maintenant chuté précipitamment à moins de la moyenne à long terme de 6,0 %. Mais une fois de plus le mal est fait. Depuis mai 2020, les prix des logements ont dépassé la croissance des salaires d'environ 30 % en glissement annuel. De plus, les ventes unitaires ont chuté de 34 % au cours de 2022. Cela pourrait être le signe d'une bulle d'actifs et si elle devait éclater, elle pourrait gravement nuire à l'économie, d'autant plus que le niveau de la dette privée/PIB au Canada est le cinquième plus élevé au monde. La Banque du Canada a rendu cette bulle plus instable puisqu'elle a fait grimper le taux du prêt hypothécaire de référence de 5 ans de 3,4 % au début de 2022 à 6,5 % à la fin de la même année. Ce taux va certainement continuer à grimper.

D'autres risques pèsent sur l'économie canadienne en 2023 : les exportations représentent 31 % du PIB et comme il est probable qu'il y ait une récession dans une grande partie du monde en 2023, cela pèsera sûrement sur l'économie. Pire encore, les exportations vers les États-Unis représentent à elles seules près du quart du PIB canadien, et comme les États-Unis devraient entrer en récession en 2023, ils entraîneront le Canada avec eux. Enfin, même si le marché du travail a été assez vigoureux, il est sûrement entrain de ralentir : les gains d'emplois mensuels sont en baisse constante et les offres d'emploi sont en chute libre.

En raison du ralentissement de la croissance économique et de la hausse des taux d'intérêt, les faillites d'entreprises devraient augmenter de 20 % en 2023 par rapport à 2020. Normalement, ce serait une augmentation alarmante. Cependant, elle part d'une base très basse et entraînera un niveau d'insolvabilité inférieur à la moitié des niveaux généralement constatés du début des années 1980 jusqu'au milieu des années 2000.
Malgré des perspectives défavorables (qui touchent également les États-Unis et l'Europe, 50 % du PIB mondial), le Canada est une économie ouverte et bien gérée avec des conditions d'affaires globales assez favorables. Ses politiques budgétaire et monétaire ont normalement été raisonnablement équilibrées en dehors de l'ère Covid-19. Le Canada se classe au 15ème rang sur 177 pays dans l'analyse Index of Economic Freedom 2022 de The Heritage Foundation. Le Canada se classe particulièrement bien dans les domaines de l'État du droit, de l'ouverture des marchés et de la liberté des affaires. Il est quelque peu freiné dans les domaines des impôts, du gouvernement et de la liberté du travail. La politique est relativement stable puisque le premier ministre Justin Trudeau a été réélu en 2021 et occupe le poste depuis 2015. Son parti libéral détient une pluralité à la Chambre des communes. La prochaine élection fédérale prévue pour la 45ème législature canadienne se tiendra en octobre 2025.

Structure commerciale par destination/origine

(% du total, 2021)

Exportations Rang Importations
États-Unis 75.5%
1
48.5% États-Unis
Chine 4.5%
2
14.0% Chine
Royaume-Uni 2.6%
3
5.5% Mexique
Japon 2.3%
4
3.1% Allemagne
Mexique 1.3%
5
2.5% Japon

Structure commerciale par produit

(% du total, 2021)

Exportations Rang Importations
Pétrole, produits pétroliers et matières connexes 19.0%
1
13.3% Véhicules routiers
Véhicules routiers 8.7%
2
5.4% Autres machines et pièces industrielles
Minerais métallifères et ferraille 4.1%
3
5.3% Pétrole, produits pétroliers et matières connexes
Métaux non-ferreux 3.9%
4
5.3% Machines, dispositifs et appareils électriques, n.c.a
Or, non monétaire (à l'exclusion des minerais et concentrés d'or) 3.1%
5
4.6% Articles manufacturés divers, n.c.a
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