La croissance mondiale ralentira à +1,4% en 2023, avant de rebondir de +2,8% en 2024

16/12/2022

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Chaque trimestre, les experts Allianz Trade mettent à jour leurs prévisions de croissance à l’échelle mondiale et par pays. En cette fin d’année, focus sur les perspectives et grands défis qui attendent l’économie mondiale en 2023 et 2024. Au sommaire :
  • Selon Allianz Trade, la croissance économique mondiale ralentira à +1,4% en 2023, avant de rebondir modestement de +2,8% en 2024. Un rebond insuffisant pour atteindre le rythme estimé de 2022 (+2,9%). « L’intensification de la crise énergétique et le durcissement généralisé des politiques monétaires pèsent sur les perspectives de croissance. Toutefois, bien que les pressions inflationnistes restent plus fortes qu’attendues, l’activité économique mondiale se montre plutôt résiliente grâce au soutien budgétaire et à une consommation solide. La récession apparaitra bien en Zone Euro et aux USA en 2023, mais elle aurait pu être pire que ce que nous prévoyons finalement », explique Ano Kuhanathan, Responsable de la recherche corporate chez Allianz Trade.
  • Aux Etats-Unis, malgré une inflation élevée et un resserrement monétaire accéléré, l’économie tient le choc grâce à la résilience des exportations et de la consommation. Le pays devrait malgré tout entrer en récession l’année prochaine (-0,3%), avant de connaître un léger rebond en 2024 (+1,6%).
  • En Chine, la croissance devrait rebondir de +4% en 2023 et de +5,2% en 2024. Un sursaut qui devrait trouver sa source dans la décision des autorités de desserrer l’étau autour de la politique zéro-covid, qui entravait fortement l’activité économique du pays.
  • En Zone Euro, la récession apparaitra dès le début de l’année 2023 (-0,4%). La crise énergétique affecte fortement le pouvoir d’achat des ménages et la rentabilité des entreprises. Un rebond de croissance est attendu en 2024 (+1%), mais cette reprise devrait être aussi faible que celle observée après la crise de 2012. Elle pourrait d’ailleurs être fortement affaiblie si la crise énergétique se prolonge.
  • Constat similaire pour la France, qui connaîtra la récession en 2023 (-0,4%), avant d’enregistrer un léger rebond en 2024 (+0,9%). La crise énergétique sera là-aussi le principal frein à la croissance économique. « Toutefois, la situation de la France peut être légèrement relativisée : la récession sera moins forte que chez nos voisins européens du fait de notre moindre dépendance au gaz russe. Pour comparaison, l’Allemagne connaîtra de son côté une récession de -0,7% en 2023 », ajoute Ano Kuhanathan.

Retrouvez également au sommaire de notre dernier scénario macroéconomique :

  • L’Europe parviendra-t-elle à réduire rapidement et efficacement son déficit énergétique ? Quelles implications et quelles conséquences ?
  • L’allégement de la politique zéro-covid en Chine permettra-t-elle de redynamiser le commerce mondial, et de fluidifier les chaînes d’approvisionnement ?
  • La situation politique aux Etats-Unis peut-elle affecter la compétitivité et l’attractivité de la Zone Euro ?
  • Les marchés émergents parviendront-ils à tirer leur épingle du jeu face à des économies avancées au défi du contexte récessif ?
  • Resserrement monétaire vs expansions budgétaires : jusqu’où iront les gouvernements, dans quel but et pour quels résultats ?