Chaque année, le Black Friday est attendu dans le monde entier par les ménages soucieux de renouveler leurs équipements et par les chasseurs de bonnes affaires. Mais les prix pratiqués par les distributeurs lors du Black Friday dépendent avant tout de l’état des stocks. Cette année, les distributeurs américains ont-ils besoin de déstocker ? En d’autres termes, les consommateurs américains trouveront-ils de belles affaires à saisir ? Les experts Allianz Trade se penchent sur le sujet dans leur dernière étude.
- Les ventes des distributeurs américains ont connu un pic au T3 2022, surtout soutenu par la hausse des prix. A la même période, les stocks des distributeurs américains étaient supérieurs de 54 Mds USD à leur niveau de 2021. Avec la récession attendue aux Etats-Unis, ces derniers devraient profiter du Black Friday pour optimiser leurs ventes et éviter un potentiel excès de stocks. De quoi anticiper de bonnes affaires à saisir pour les consommateurs ?
- « En prévision d’un probable ralentissement des ventes en 2023, et avec des niveaux de stocks élevés, les distributeurs américains profiteront sûrement du Black Friday pour déstocker. Cela offrira indéniablement de bonnes affaires aux consommateurs locaux. D’importantes remises sont ainsi attendues dans toutes les catégories de produits, et plus particulièrement sur les télévisions et les ordinateurs : par rapport au Black Friday 2021, nous estimons que les distributeurs pratiqueront une remise additionnelle de 31 USD sur les ordinateurs et 130 USD sur les télévisions. En revanche, les remises moyennes sur les jouets, l’électroménager et les équipements sportifs seront bien moindres, tandis que les vêtements et les meubles coûteront plus chers », répond Aurélien Duthoit, conseiller sectoriel chez Allianz Trade.
- Avec les fêtes de fin d’année qui se profilent, les distributeurs américains devront trouver le bon équilibre entre volumes et prix d’un côté, et entre rentabilité et liquidité de l’autre. « Les distributeurs qui s’attendent à une forte demande et qui garderont leurs prix élevés préserveront leurs marges, mais risquent d’être déçus en termes de volumes de ventes, ce qui pourrait se traduire par un excès de stock et donc une liquidité détériorée. A l’inverse, les distributeurs qui s’attendent à une faible demande et qui pratiqueront d’importantes remises obtiendront de bons volumes de ventes et verront leurs stocks s’amenuiser. Mais le coût d’une telle opération sera important : selon nos calculs, une remise moyenne de -20% affectera la marge brute de -13 points (pour les distributeurs de meubles) à -17 points (pour les distributeurs d’électronique) selon le segment de produit », ajoute Aurélien Duthoit.