Où se situeront les principaux débouchés commerciaux externes pour les entreprises françaises en 2021 ?
Environ 50% de la demande adressée aux exportateurs français cette année proviendra d’Union Européenne. Une perspective qui peut sembler logique, tant l’appareil exportateur français est tourné vers l’UE. C’est en Allemagne qu’il y aura le plus d’opportunités à saisir (+7,9 Mds EUR de demande adressée), mais il y aura également des parts de marché à conquérir en Belgique (+4,2 Mds EUR), en Espagne (+4 Mds EUR) et en Italie (+3,9 Mds EUR).
Le grand export offrira également des débouchés intéressants aux entreprises françaises.
Les exportations tricolores vers les Etats-Unis devraient croître cette année de +5,6 Mds EUR. Même si le protectionnisme américain n’est pas amené à disparaître, il devrait toutefois s’assouplir et changer de forme sous l’impulsion de la nouvelle administration. Dans une moindre mesure, des opportunités seront également à saisir en Chine (+1,7 Md EUR), conséquence directe d’une reprise économique enclenchée relativement tôt et déjà visible. Enfin, le Royaume-Uni fait également partie des destinations à envisager pour les entreprises françaises en 2021 (+1,7 Md EUR). Le Brexit n’aura qu’un impact mesuré sur les exportations françaises vers le Royaume-Uni (-0,9 Md EUR) du fait de la période de transition qui retarde le début des contrôles aux frontières au second semestre 2021. Sans celle-ci, le Brexit aurait coûté jusqu’à deux fois plus aux exportations françaises.
« Nous estimons que trois secteurs sont particulièrement bien positionnés pour saisir ces opportunités commerciales à l’export. Il s’agit du secteur pharmaceutique (+6,4 Mds EUR), des équipements de transports (+6,1 Mds EUR) et de l’agroalimentaire (+5,5 Mds EUR). Ces secteurs profiteront directement du rebond de la demande mondiale en 2021. Un rebond qui ne sera pas suffisant pour compenser l’intégralité des pertes observées en 2020, mais qui permettra de soulager dans une certaine mesure la trésorerie des entreprises françaises », conclut Selin Ozyurt.