La France remporte la Coupe du Monde de l’économie 2018

Ils ne sont plus que 8 en lice pour remporter la Coupe du Monde de football 2018. Mais parmi ces 8 pays, qui deviendra champion du monde l’économie ? Euler Hermes, le leader mondial de l’assurance-crédit, a départagé les participants encore engagés sur 5 indicateurs économiques : l’accélération de la croissance, la réduction du taux de chômage, la baisse du déficit public, l’amélioration de la balance courante, et le classement à l’Indice d’Agilité Digitale.

Chaque fois qu’une économie prend le dessus dans un indicateur, elle inscrit un but ; en cas d’égalité sur un indicateur, aucun but n’est inscrit. Et comme au football, l’équipe inscrivant le plus de buts remporte le match et se qualifie pour le tour suivant. Une méthodologie qui a permis à Euler Hermes de déterminer qui remportera la Coupe du Monde de l’économie 2018.

Quarts de finale

Uruguay - France : 1-3
La fougue uruguayenne ne suffira pas pour prendre le dessus sur l’expérience française. L’Uruguay prend le dessus en termes de gain de croissance, de par le dynamisme économique qui caractérise les pays émergents. Mais la France semble plus équilibrée que son adversaire, avec une meilleure maitrise de son déficit public (-2% du PIB en 2018), de sa balance courante (-0,5% du PIB en 2018) et de son taux de chômage (8,9% en 2018).

Brésil - Belgique : 1-4
Le Brésil devrait sortir la tête de l’eau après plusieurs années de récession, et renouer avec une croissance positive (+1,9% en 2018). Mais cela ne sera pas suffisant pour renforcer des fondamentaux qui resteront détériorés, notamment en matière de chômage, de finances publiques et de balance courante. Côté digital, la Belgique est également en avance (21ème contre 62ème).

Russie - Croatie : 4-1
Le pays organisateur ne fera qu’une bouchée de la Croatie ! Après une période de récession relative aux sanctions internationales et à la faiblesse du prix du pétrole, la Russie devrait corriger le tir en 2018 (+1,8%). Le rebond du cours de l’or noir n’y est pas étranger (72$/baril en moyenne en 2018), puisqu’il permettra aux Russes d’envisager cette année une amélioration non-négligeable en matière de balance courante (+3% du PIB) et de déficit budgétaire (-1,4% du PIB).

Suède - Royaume-Uni : 2-3
Le Brexit affecte la croissance britannique (+1,4% en 2018), mais devrait soutenir la balance courante du Royaume-Uni via la dépréciation de la livre. Côté digital, les deux équipes sont au coude à coude avec d’excellents scores (le Royaume-Uni est 5ème et la Suède 6ème). Finalement, si la Suède présente de meilleurs fondamentaux que son adversaire, elle se fait coiffer au poteau faute de progression, notamment en matière de chômage. Attention à ne pas trop se reposer sur ses lauriers…

Demi-finales

France - Belgique : 4-0
La France devrait l’emporter largement, et c’est en partie grâce à son nouveau coach. Les réformes lancées par le Président Macron semblent porter leurs fruits en matière de croissance, de chômage et d’assainissement des finances publiques. La Belgique rivalise sur le digital, mais reste un cran en retrait par rapport aux Bleus. L’équipe de France de l’économie est en marche vers la finale !

Russie - Royaume-Uni : 2-3
Comme au tour précédent, les Britanniques passent par la petite porte. Niveau croissance, le Brexit pèse toujours autant alors que la Russie sort de récession, mais les finances britanniques semblent mieux maitrisées. L’opposition est serrée, et la différence se fait sur l’Indice d’Agilité Digitale (la Russie n’est que 42ème). Le Royaume-Uni a toujours attiré beaucoup d’investissements étrangers grâce à son attractivité, ce qui lui permet d’être à la pointe de l’innovation, et de prendre le dessus dans cette confrontation.

Finale

France - Royaume-Uni : 3-2
Vingt ans après, les Bleus sont à nouveau champions du monde… de l’économie cette fois ! Dans cette finale inédite, tout se joue sur la tactique : la dynamique pro-européenne et les réformes structurelles, qui portent la croissance et les fondamentaux d’un côté ; et le choix du Brexit, qui pèse sur les perspectives économiques. La France a fait un choix payant, et devrait prendre le dessus sur son meilleur ennemi, devancée seulement sur le plan de la balance courante (dépréciation de la livre) et du digital (attractivité britannique).