Les créations d’entreprises croîtront de +10% en 2019 en France
Selon Euler Hermes, leader mondial de l’assurance-crédit, le nombre de créations d’entreprises devrait croître de +10% en France en 2019. Il s’agirait d’une accélération prononcée par rapport à 2017 (+6,2%) et 2018 (+9,3%), et d’une septième année consécutive de croissance en la matière. Comment expliquer une telle tendance alors que l’économie française devrait ralentir en 2019 (+1,2%), après une première décélération constatée en 2018 (+1,7%) ?
« Nous vivons une époque où l’innovation prend une place importante dans l’économie et la société. Or l’innovation implique l’apparition de nouveaux besoins, que cela soit pour les entreprises et les ménages, et donc de nouvelles opportunités de marché. Il n’est donc pas si étonnant de voir le nombre de créations d’entreprises croître plus vite, malgré une croissance économique plus faible ces derniers trimestres en France », justifie Stéphane Colliac, économiste en charge de la France chez Euler Hermes.
L’ensemble du tissu sectoriel est concerné
Parmi les secteurs les plus concernés par les créations d’entreprises, on retrouve deux secteurs traditionnels français. Le premier est l’industrie manufacturière, qui devrait voir le nombre de nouvelles entreprises créées croître de +17% en 2019, après +15,6% en 2018 et +12,6% en 2017. Vient ensuite la construction, qui devrait enregistrer une hausse des créations d’entreprises de +12% en 2019, après +10,6% en 2018 et +7,6% en 2017. Les services n’échappent pas à la règle, avec une hausse prévue des créations d’entreprises de +12% dans le commerce, le transport et la restauration en 2019 (+11,7% en 2018 et +4% en 2017).
« Les services prennent une place croissante dans l’économie française, mais l’innovation a aussi un rôle à jouer dans les secteurs industriels. Cette diversité sectorielle est une bonne nouvelle pour l’attractivité de la France à l’international : l’apparition de nouvelles entreprises dans des secteurs différents fait naître des opportunités variées pour les investisseurs du monde entier », ajoute Stéphane Colliac.
Malgré tout la vigilance reste de mise. Les jeunes entreprises sont parfois fragiles financièrement, et ne disposent que de peu de trésorerie. Dans un contexte de rallongement des délais de paiement et de ralentissement de la demande, une recrudescence des défaillances d’entreprises, en parallèle de ce rebond des créations d’entreprises, n’est pas à exclure. Euler Hermes estime d’ailleurs que pour la première fois depuis 2015, les défaillances d’entreprises croîtront en 2019 de +2% en France.